A l’heure où je rédige cet article, une bonne moitié de l’humanité vit confinée à domicile depuis des semaines et personne ne sait combien de temps cette situation va durer. La pandémie de coronavirus nous a fait glisser dans un contexte si particulier, qu’il peut entraîner chez certains d’entre nous, des répercussions sur notre équilibre psychique et émotionnel.
Comment le confinement peut provoquer du stress, on parle même de stress post-traumatique ?
Comment ce stress se manifeste dans notre quotidien et dans notre équilibre émotionnel ?
Comment gérer le stress et éviter qu’il ne s’installe ?
Le stress n’est pas toujours négatif, c’est à la base une réaction normale de l’organisme pour faire face à une situation dangereuse et ainsi mobiliser toutes ses ressources pour s’en sortir.
Le stress devient négatif et nocif quand il dure et qu’il se transforme en anxiété et en angoisse permanente. Le mauvais stress s’il n’est pas prit en charge abîme le corps et l’esprit.
Des études montrent le lien direct entre confinement et stress.
Certaines études, l’une très récente en Chine (début mars 2020 sur plus de 50 000 personnes) et d’autres (24 études sur les précédentes épidémies et leurs effets sur la population d’une dizaines de pays), montrent qu’au delà d’une dizaine de jours de confinement, un état de stress post traumatique peut apparaître.
Le trouble de stress post traumatique, qu’est ce que c’est ?
Le TSPT ou appelé le PTSD (pour Posttraumatic stress disorder) est un trouble anxieux qui se manifeste suite à une expérience ou une situation vécue comme traumatisante. Ce choc émotionnel ou traumatisme est d’autant plus présent que la vie et l’intégrité physique de la personne est en jeu. C’est bien le cas dans la pandémie que nous vivons, puisque notre santé peut être impactée et chaque jour nous déplorons des centaines voire des milliers de morts à travers le monde.
[/et_pb_text][et_pb_text _builder_version= »4.4.3″ custom_padding= »||30px||| »]Qu’est ce qui provoque et entretient cet état de stress ?
- l’isolement
- la restriction de nos libertés, l’injonction à rester à la maison et les sanctions encourues en cas de non-respect
- la perte de perspectives futures (avenir incertain, pertes de revenus, pénurie alimentaire)
- l’incertitude face à la maladie (virus invisible, inconnu, absence de traitement)
- la peur d’être infecté ou de transmettre de la maladie
- la perte de contrôle de la situation, l’impuissance
- le manque d’informations claires et sûres, l’absence de certitudes
- la surinformation et/ou la désinformation permanentes
- le surmenage professionnel et familial (difficultés d’organisation, devoir des enfants, télétravail, gestion du quotidien).
Comment se traduit ce stress ?
- l’inquiétude
- la colère, l’ennui, la rumination
- une sensation de boule dans la gorge, ou sensation d’étouffement
- le refuge dans la nourriture, la tendance au surpoids
- les troubles du sommeil, les insomnies
- une baisse de moral, de l’irritabilité
- de l’anxiété, un risque de dépression
- un risque d’addiction
Certaines personnes sont plus à risques que d’autres :
- les personnes infectées par la maladie ou dont l’entourage est malade
- les personnes qui sont en contact avec le public
- les familles endeuillées
- les personnes âgées sont très vulnérables au stress
- les infirmiers et personnels soignants qui font face aux malades et aux difficultés dans l’exercice de leur mission
- les femmes et les enfants
- les personnes avec des difficultés psychologiques antérieures à la pandémie
Quelles mesures mettre en place au quotidien pour gérer son stress ?
Hygiène alimentaire.
Garder une hygiène alimentaire est indispensable pour maintenir un bon fonctionnement du système nerveux. Veillez à intégrer des fruits et des légumes riches en vitamines et antioxydants. Maintenez un apport suffisant en protéines, idéalement protéines végétales, poisson ou viande blanche. Intégrez à vos repas des huiles riches en oméga 3 ou si besoin supplémentez vous en gélules d’oméga 3.
Sommeil.
Le sommeil a un rôle extrêmement important dans l’équilibre des fonctions de l’organisme, mais surtout dans la réduction du stress. Un sommeil perturbé et non réparateur peut entretenir de l’irritabilité, de la mauvaise humeur et alimenter un état de stress. En cas de troubles du sommeil, revoyez vos horaires du coucher (avant minuit) et du lever, instaurez des rituels du coucher en supprimant les écrans 1 ou 2 heures avant l’heure du coucher. Certaines plantes en tisane peuvent accompagner vos soirées et vous préparer au sommeil (passiflore, valériane, mélisse, aubépine).
Hygiène de vie.
Ne vous laissez pas aller, même si les journées se ressemblent maintenez un rythme et une organisation différente en semaine et une autre plus détendue le samedi et le dimanche. Par exemple éviter de rester en pyjama ou en jogging du lundi au dimanche, mais adaptez la tenue de la semaine et celle du week-end.
Éviter de polluer son mental avec soit trop d’informations via les chaînes d’informations en continu, soit trop infos anxiogènes, non vérifiées, qui circulent sur les réseaux sociaux.
Maintenez du lien social.
Garder un lien est plus que nécessaire avec ses proches et ses amis à défaut de les voir et d’échanger physiquement (les outils de call conférence ne manquent pas pour palier à ce manque). Parler et échanger sur nos difficultés organisationnelles et émotionnelles est important également pour relativiser et dédramatiser notre situation.
Exercices de gestion du stress.
Il existe des exercices simples à la portée de tous pour gérer son stress et ses émotions tels que les exercices de respiration abdominale, cohérence cardiaque, des exercices d’étirements ou encore de yoga.
Diffusions et bains aromatiques.
Certaines huiles essentielles peuvent aider à la détente, à la relaxation et à la gestion du stress. L’huile essentielle de lavande vraie, de camomille romaine, de petit grain bigaradier ou de marjolaine à coquille. A utiliser avec précautions, demandez conseils à votre praticien.
Consulter un professionnel.
Un naturopathe peut vous accompagner à mettre en place un programme d’hygiène de vie spécifique à cette période. Il peut vous accompagner dans la prise en charge du stress par différents outils (micro-nutrition, phytothérapie, aromathérapie, relaxologie, réflexologie, etc.).
N’hésitez pas à consulter un psychologue si vous en ressentez le besoin, pendant cette crise, mais également après, surtout si vous faîtes partie des personnes les plus exposées (tels que le personnel soignant).
Des consultations en ligne sont proposées en naturopathie et certains psychologues proposent également des suivis à distance.
Ne laissez pas le stress vous gâcher la vie, gérer son stress cela se travail.
Le stress nous fait passer par des phases successives qui nous permettent lorsqu’il est bien géré de passer de la première phase de choc vers la dernière phase de transformation et de changement. Il est tout à fait possible d’apprendre à gérer son stress, toutes les ressources sont en nous pour y arriver. Je partagerai régulièrement des outils supplémentaires à mettre en place dans notre quotidien.
Sources :
https://www.thelancet.com/action/showPdf?pii=S0140-6736%2820%2930460-8
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